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Que voir en Grèce ?
La Grèce continentale tout d’abord : avec Athènes, la capitale qui accueille à elle seule la moitié de la population du pays (et même plus en hiver !). Athènes, ville européenne et levantine à la fois. Une ville où deux millénaires, presque trois, se côtoient. Athènes dominée par l’Acropole et le Parthénon, phare de notre civilisation. Athènes avec le fantastique musée national et le non moins exceptionnel musée de l’Acropole. N’oubliez pas non plus la fondation Goulandris, réceptacle d’une splendide collection d’œuvres cycladiques. Outre la Plaka au pied de l’Acropole, vous aimerez le quartier d’Omonia et ses marchands de pains au sésame ou de souvlakis odorants.
Montez au Lycabette, un funiculaire vous y mène : on y a la plus belle vue de la ville. Allez à Mikrolimano petit port de carte postale ou à Glyfada et son ambiance ludique chic. Sans oublier Le Pirée, le grand port d’où partent les ferries pour toutes les iles.
On se déplace facilement à Athènes grâce au métro, construit par des Français, cocorico.
Les îles grecques, parlons-en : la plus grande, la Crète. Oubliez les grincheux qui vous diront qu’elle est trop construite : faites cinq kilomètres à l’intérieur des terres et vous êtes dans le monde de Zorba. Zorba l’homme libre par excellence. Petits villages, maisons aux volets bleus, ânes rencontrés au détour d’une ruelle de pavés peints en blanc, pope tout de noir vêtu allant vite fait vers son office, vieux Crétois aux bottes cirées et moustaches en pointe, assis à la terrasse du cafeneion. Mais la Crète c’est aussi le mont Ida où vivaient les dieux, Zeus en tête. 2465m cela fait quelques climat différents au fur et à mesure de la montée ! La côte Nord de la Crète est plus construite, la côte Sud l’est moins mais est plus ventée. A l’Est Aghios Nikolaos est le St Tropez local, tandis que Hersonissos et Malia sont les équivalents festifs d’Ibiza. A l’Ouest la très belle ville vénitienne de La Canée (Hania en grec) fait pendant à l’autre « grande » ville, non moins pittoresque : Rethymnon. Evidemment vous irez visiter Knossos, la splendeur d’une civilisation opulente et raffinée disparue il y a maintenant 4 millénaires.
Une autre ile : Rhodes, aux confins de l’Asie Mineure. On voit les côtes turques depuis les murailles de la vieille ville, classée au Patrimoine Mondial. Et c’est mérité : on pourrait (et on doit) y tourner des films de cape et d’épée en décors naturels. Rhodes a de superbes plages de sable et des stations balnéaires agréables dont la plus chic est Lindos.
A l’Est, une autre grande ile : Corfou. Très verte, baignant dans les arômes floraux Corfou offre aussi de belles plages, des stations balnéaires typiques et de beaux hôtels, souvent luxueux. Sur sa côte Est on est face à l’Albanie. Sur un plan de paysages, de végétation, d’architecture, Corfou est plus proche de l’ile italienne que des Cyclades.
Mykonos, Santorin, Paros etc… les Cyclades sont l’image la plus connue des iles grecques. Minérales, éclatantes de blancheur entourées d’une eau turquoise. Santorin est unique au monde. Une étape obligée dans la vie de tout voyageur. Mykonos est festive, Naxos est agricole et bien verte, Paros ne vous laissera pas de marbre, ce marbre le plus pur qu’utilisait Phidias l’immense sculpteur de l’Antiquité grecque. D’ailleurs a -t-on fait meilleur sculpteur que Phidias depuis ?
D’autre iles moins connues, mais non moins belles celles du Dodécanèse ou des Sporades. Proche d’Athènes, Andros vaut le détour.
Que faire, que visiter en Grèce ?
Revenons au continent après une mini-croisière en ferry depuis ces iles. Le Péloponnèse est un livre d’histoire à ciel ouvert : Mycènes la ville d’Agamemnon, Sparte celle de Ménelas le cocu le plus célèbre et le plus historique ; Olympie et son stade bien sûr, mais pas seulement. (ah ! les plages à perte de vue de l’Ouest du Péloponnèse). On passe de Patras, le grand port sur l’Adriatique à Delphes par l’extraordinaire pont de Rion-Antirion, construit par des Français (re cocorico). Delphes et son site admirable. Un petit détour vous amène aux Météores. Là vous avez le choix : rentrer à Athènes ou bien, si vous en avez le temps, partir vers le Nord, la Macédoine, la Chalcidique. Ces trois doigts qui s’enfoncent dans la mer Egée dont l’un renferme les monastères du mont Athos, un autre doigt des petites stations balnéaires typiques et de jolis hôtels.
Salonique (Thessaloniki en grec) est la capitale du Nord, capitale culturelle et gastronomique du pays. Autrefois appelée la « Jérusalem grecque » eu égard à sa forte population juive, elle a connu des siècles de prospérité faisant d’elle une des villes les plus riches d’Europe, carrefour avec la Sublime Porte, l’empire ottoman. Pardonnez-nous d’oublier d’autres iles, d’autres lieux (l’Epire par exemple avec ses forêts immenses, ses lacs, des paysages montagnards), d’autres sites (le tombeau de Philippe) il nous faut arrêter cette description pour cause de place. On nous dit aussi que, passé un certain nombre de mots, les lecteurs ne lisent plus. Nous serions intarissables sur la Grèce. En fait nous adorons ce pays, nous le connaissons bien, voire même très bien. Nous aimons la Grèce, elle vous le rendra bien.
Que manger en Grèce ?
Partout on vous accueillera avec le sourire, voire avec un verre d’ouzo ou de raki pour peu que vous preniez le temps. Pensez à déguster un yaourt avec du miel (yaourti me meli), le même miel qui fut distillé à Zeus pendant sa jeunesse par Maïa l’abeille. Il va falloir nous arrêter sans quoi on est capable d’écrire des pages entières sur la nourriture en Grèce.
Tout commence le matin avec les koulouri ces délicieux petits pains au sésame vendus chauds dans la rue. De forme circulaire on les trouve aussi de nos jours à la tomate, aux olives et même au chocolat. On boira son café grec bien sûr (évitez de dire café turc…). Ellinikos c’est le traditionnel. On le boit sketo : sans sucre, metrio : moyennement sucré ou glyko plus sucré. Variante à la mode : le frappé, un café long froid avec de la glace pillée, particulièrement désaltérant.
Sur le coup de midi un petit picotin ? le souvlaki, petits cubes de viande de porc (généralement) marinée et enfilés sur des petits bouts de bois de 30cm environ. Ca se mange tel quel ou dans un pain pita accompagné de sauce au yaourt et concombre. Les meilleurs souvlakis sont au canal de Corinthe, la tradition veut qu’on s’y arrête et qu’on en mange quelques brochettes.
Sur le coup de 14/15h il faudra penser à déjeuner. C’est là qu’on retrouve la salade grecque, tomate, oignons, féta, origan, baignée d’huile d’olive épaisse et de vinaigre blanc. Un tuyau : à la campagne essayez la horta (h très apsiré), salade sauvage que vous verrez ramassée sur le bord des routes. Se mange froide ou chaude. Bourrée de propriétés curatives, demandez à Hippocrate. Passez rapidement aux poulpes grillés, ces poulpes qu’on voit sécher sur les cordes à linge le long des ports. Les poissons sont pléthore et pas si chers, le barbounia (petit rouget) frit est juste à tomber. On finit par des fruits. Le dessert tel qu’on le connait se prend plutôt au zakaroplasteio, le pâtissier local. Evidemment baklava et kadaïf à base de miel sont les rois de la piste. Chaque grec a son pâtissier préféré, au Pirée on trouve de très belles terrasses avec vue sur les bateaux partant pour les iles, très courues les soirs d’été.
Au diner vers 22h si vous êtes précoce, vous pourrez profiter des stifado locales, les ragoûts grecs. On en trouve au veau, au lapin, au bœuf, accompagnés de légumes et de pommes de terre. C’est cuit lentement dans des plats en terre, le fumet des herbes s’en échappe, tout bonnement savoureux. Autre spécialité grecque : l’agneau de lait cuit saupoudré d’herbes (origan, thym, romarin) cuit sur la braise. Dans la banlieue d’Athènes, Voula la capitale de l’agneau grillé. Les rôtisseries se succèdent en bord de route. Ça sent (bon) dans toute la région ! Il y a de multiples autres recettes évidemment mais le temps et l’espace nous sont comptés.
Côté boissons il y a évidemment l’ouzo qu’on boit avec de l’eau et un glaçon (pas plus malheureux !), le raki en Crète qui permet la digestion rapide, la bière, excellente depuis que les Allemands ont donné leurs recettes aux Grecs et les vins que les Grecs de l’Antiquité nous ont donnés. La qualité des vins s’est considérablement améliorée ces dernières années en Grèce. Vous pourrez toujours trouver du résiné dans la cave d’un grand père à la campagne mais vous pourrez aussi vous régaler de cépages locaux. Les appellations les plus renommées : le vin de Némée, le mavrodaphni de Patras, le naoussa de Grèce du Nord etc… A essayer absolument car exceptionnel : le vin blanc de Santorin l’assyrtiko. Vignes cultivées en rond dans des trous de lave pour les abriter du vent et récupérer l’eau. A noter aussi les vins doux : muscat de Samos, de Patras et le vin santo de Santorin. Santé se dit yamas (à la nôtre) ou yassas (à la vôtre).
Vous voilà paré pour survivre agréablement en Grèce. Bon appétit : kali orexi.
Comment se rendre en Grèce ?
Pas de question véritablement : l’avion est la solution la plus rapide, la moins chère, la plus pratique (à moins que vous ne déménagiez…). 3h de vol (3h30 pour Rhodes) et vous êtes arrivés. La Grèce compte de nombreux aéroports internationaux. On peut donc se retrouver directement sur une ile ou une province retirée. On peut aussi profiter de l’excellent aéroport d’Athènes pour prendre une correspondance. Ceux qui ont connu les vieux aéroports athéniens, chacun d’un côté de la piste et transfert en bus chaotiques et non climatisés sont des braves. Aujourd’hui l’aéroport est au niveau des meilleurs européens. Il n’est plus à Glyfada mais sur la côte Est de l’Attique. Du coup on dort mieux sur toute la côte Ouest, Vougliagmeni, Glyfada etc…
Un conseil pratique : pour voyager dans les iles le bateau est plus romantique mais l’avion est plus sûr. Pas de danger de naufrage mais de retard. Explication : En été le meltem souffle souvent très fort, les bateaux et surtout les hydroglisseurs peuvent être annulés. Alors que le vent ne gêne pas les avions, au contraire : ils décollent plus vite.
Passé notre couplet sur l’avion vous pouvez aussi rejoindre la Grèce par la route si vous êtes dans le genre marathonien du volant. Ça fait quand 2600km et vous passerez par l’Italie, un petit bout de Slovenie, la Croatie, e Monténégro, l’Albanie pour flirter avec la Macédoine du Nord et arriver en Grèce par Kastoria, capitale de la fourrure. Belle balade mais si vous avez une semaine de vacances, oubliez.
On peut aussi combiner voiture et bateau, en allant jusqu’à Brindisi au bout de la botte italienne, embarquer pour Patras. Plus proche : le port d’Ancône est relié à Corfou, Igoumenitsa et Patras par bateau. Comptez deux jours de croisière en plus du trajet routier.
Quand partir en Grèce ?
Visiter la Grèce en Mai, Juin, Septembre. Comme le dit la chanson de Bécaud c’est en Septembre que le pays est le plus beau. Le meltem s’est arrêté de souffler (généralement), l’eau est chaude et il y a moins de Grecs et de touristes dans les stations balnéaires. Attention ! les Européens du Nord savent voyager, ils savent aussi que ce mois de Septembre est parfait. Ne vous étonnez donc pas si des hôtels peuvent être complets. Au printemps la Grèce est encore verte, les champs fleuris, un air nouveau flotte, il ne fait pas encore trop chaud, Mai et Juin sont divins.
Reste l’été que beaucoup doivent obligatoirement choisir. Heureusement le vent dans les iles vient calmer les ardeurs de Pheobus. Attention d’ailleurs sur les plages en Juillet et Août en Grèce : on a vite fait de prendre des coups de soleil monstrueux car pas de sensation de chaleur grâce au vent. Fin Septembre les petites iles se vident, seules la Crète et Rhodes restent vivantes. C’est le moment des promotions de fin de saison. On est tranquille et on ne paye pas cher. Ensuite la Grèce va s’endormir sur un plan touristique. Seule Athènes et dans une moindre mesure Salonique sont visitables à longueur d’année. On peut profiter du climat doux en hiver en Grèce pour visiter musées, sites sans la foule estivale. A noter que l’hiver se fait sentir en Mars plutôt qu’en Janvier. Bon voyage : kalo taxidi.
